Les mineurs convertis doivent-ils être séparés de leurs parents non-musulmans ?

Abū al-ʿAbbās Aḥmad ibn Yaḥyā al-Wansharīsī écrit dans « al-Miʿyār al-muarab wa-al-jāmiʿ al-Maghrib ʿan fatāwī ahl al-Ifrīqiyah wa al-Andalus wa al-Maghrib » (Vol. 2, p.354; Édition : Rabat, 1981) :

Question

Ibn Zarb a été interrogé au sujet d’un jeune juif qui s’est converti à l’Islam à l’âge de huit ans. Faut-il le séparer de sa mère ou de son père qui s’occupe de lui ?

Réponse

Résumé et contexte

Dans cette fatwa, le juriste cordouan Ibn Zarb (m. 381/991) préconise de ne pas séparer les enfants convertis à l’islam de leurs parents non musulmans. Prenant en compte l’intérêt du mineur, il recommande de le laisser grandir au sein de sa famille, même si celle-ci n’est pas musulmane. Une fois majeur (majorité légale ou puberté), le converti sera invité à confirmer sa foi musulmane. Dans le cas où il renie l’islam, il sera corrigé physiquement. Ibn Zarb n’approuve pas la position de certains mālikites qui autorisent le recours à la peine de mort dans pareils cas.

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