Comment se conduire avec un voisin juif

Abū al-ʿAbbās Aḥmad ibn Yaḥyā Al-Wansharīsī écrit dans « al-Miʿyār al-muarab wa-al-jāmiʿ al-Maghrib ʿan fatāwī ahl al-Ifrīqiyah wa al-Andalus wa al-Maghrib » (Vol. 11, p.300-301; Édition : Rabat, 1981

Question

La question suivante a été posée à al-Qābisī : « Un homme a un voisin juif qui a été élevé au milieu d’eux (i.e., des musulmans). Ils se rendent mutuellement service et quand il emprunte le chemin jouxtant leurs demeures, ils se parlent, se sourient et échangent des propos aimables. Cet homme dit : “Dieu connaît ma haine des juifs, mais j’ai un doux caractère.” Dirais-tu que sa conduite est blâmable ou non ? Et comment doit-il répondre aux juifs qui le saluent ? Donne-nous ton avis, qu’Allah te fasse miséricorde ! »

Réponse

Résumé et contexte

Cette fatwa du juriste mālikite de Kairouan al-Qābisī (m. 403/1012) porte sur les relations de voisinage entre musulmans et juifs. Un homme qui fait montre d’amabilité envers son voisin juif se demande si sa conduite à l’égard de celui-ci est blâmable du point de vue de la loi musulmane. Il veut également savoir comment un musulman doit-il répondre lorsqu’un non-musulman le salue. Cette question est souvent abordée dans les traités de droit musulmans. Pour al-Qābisī, un musulman peut entretenir de bonnes relations avec les non-musulmans qu’il côtoie. Mais il ne doit pas leur témoigner davantage de considération qu’ils méritent en tant qu’adeptes d’une autre religion.

Mis à jour