Comment commercer avec les juifs pratiquant l'usure ?
Abū al-ʿAbbās Aḥmad ibn Yaḥyā Al-Wansharīsī écrit dans « al-Miʿyār al-muarab wa-al-jāmiʿ al-Maghrib ʿan fatāwī ahl al-Ifrīqiyah wa al-Andalus wa al-Maghrib » (Vol. 6, p.433-434; Edition : Rabat, 1981)
Question
Réponse
Il a répondu : « La réponse à cette question est qu’il faut examiner chaque transaction. Si on voit qu’elle n’est pas viciée (fasād) et qu’aucun des parties contractants n’a affirmé qu’elle l’était, il faudra la considérer comme valide. Et si elle se révèle viciée, on agira en conséquence.
[Enfin], si la transaction paraît valide et que l’un des contractants prétend qu’elle est viciée, il y a deux opinions : la plus répandue (al-mashhūr) d’entre elles est de retenir la validité tout en demandant [au défendeur] de prêter serment. Cette solution devrait suffire dans le présent cas (nāzila) « car elle préserve les intérêts du musulman ». La seconde opinion est que, dans les transactions où domine le vice, c’est la parole de celui qui dénonce [ce vice] qui doit être retenue.
Certains juristes contemporains ont opté pour cet avis parce qu’il est corroboré par la coutume. On peut donc y recourir avec le serment (maʿa al-yamīn) dans le cas présent, compte tenu de ce que vous avez décrit. Il appartient au juge (qāḍī) d’empêcher ce que vous avez évoqué dans votre question et d’inciter les hommes de bonnes volontés à agir de manière juste en faisant lui-même montre de fermeté et de détermination.
Résumé et contexte
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